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Le journal d'un lecteur
31 juillet 2005

Manuscrits

C’est presque inévitable, le mouvement est en effet toujours le même : à celui qui travaille beaucoup, on demandera forcément s’en faire plus – et il le fera, la plupart du temps ; de la même manière, à celui qui lit beaucoup de livres, on demandera de jeter un coup d’œil sur des manuscrits – et je ne le ferai pas, en règle générale (il y a des exceptions), parce que mon avis n’engage que moi, au contraire de l’avis d’un éditeur qui, lui, s’engage dans le cas où il accepte de publier un texte.

Et puis, je vois les ouvrages publiés qui s’accumulent. Malgré l’avance que j’ai réussi à prendre, je sais que je n’arriverai pas à tout lire, alors que j’aimerais tant en être capable. Déjà que je vole un peu de temps à la lecture en raison de l’émission de radio que j’ai lancée il y a quelques semaines sur une antenne de Tana – j’ai monté la quatrième émission ce matin, la technique s’apprend et au fur et à mesure je vais de plus en plus vite, mais quand même !

En outre, il n’y a pas que la rentrée. Dans quelques semaines, Les livres du Soir, le supplément littéraire du journal éponyme, va reprendre son cours normal. La rubrique des livres de poches y retrouvera sa place. C’est la raison pour laquelle j’ai lu (c’était aussi pour me changer les idées) un polar paru en juin, Le dernier coup de Kenyatta, par Donald Goines (traduit de l’américain par Daniel Lemoine, Gallimard, Série noire n° 2743, 205 pages, 12,50 euros). Premier livre de cet auteur à me tomber sous les yeux, malgré une dizaine d’autres titres traduits, et je le regrette. Car cette version personnelle d’une guerre des gangs du côté de Los Angeles, qui oppose des vendeurs de drogue à des redresseurs de torts, les uns et les autres utilisant à peu près les mêmes méthodes, a tout pour (me) plaire. Un rythme enlevé, des personnages qui tiennent la route, un montage narratif habile… Aucune collection n’est à l’abri de moments de faiblesse. Celle-ci, dont on annonce sans cesse une mort qui ne vient jamais (même si je ne sais pas qui la dirige depuis le départ de Patrick Raynal pour Fayard), manquerait vraiment dans le paysage si elle venait à disparaître, tant elle n’a pas oublié de nous offrir des moments forts de lecture.

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